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Vis ma Vie d'ours
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11 février 2007

Guide de la drague en milieu étudiant

 

Mise en situation :

N’étant pas d’un naturel séducteur, et mes lieux de rencontre avec la gente féminine étant assez réduits (je ne supporte pas les boites de nuits, les bars bruyants et leur carte horriblement chère, et il est peu aisé d’entretenir une conversation dans un concert) mon espace de « jeu » se limite à mon lieu d’étude ainsi que les fêtes organisées chez des amis (parce que chez moi, j’ai assez donné). Ces lieux présentent certes une population féminine (ou pas) abondante (ou pas) mais peu renouvelée.

De plus le caractère éphémère de la discussion ne permet généralement pas d’initier des liens nécessaire à l’établissement d’une relation amoureuse. Je vous tenter de vous donner les clés pour réussir dans cet exercice périlleux qu'est la drague en milieu étudiant.

 

« Guide de la drague en milieu étudiant »

 

    Engager la conversation :

Faisant partie de la communauté « études supérieures », vous n’aurez pas de difficultés à engager la conversation. Généralement le sujet tourne autour du parcours scolaire, sujet qui, vous en convenez, est des plus stériles. Vous avez tout intérêt à changer le cours de la conversation si votre partenaire semble être sur le point de vous dérouler son CV. Deux cas possibles

Vous avez à faire à :

    - Une fille coincée :

Et là … c’est le drame … Vous auriez pourtant du le voir : derrière ce petit air suffisant, ces lunettes, et dans ces habits étriqués, se cache une coincée. Au mieux vous vous ferez une bonne amie (mais « faire » pas dans le sens initial que vous vous étiez fixé avant la soirée) au pire, votre salut peut venir de quelqu’un qui vous demande, ou d’une bonne bouteille de vodka (*l’auteur du billet vous recommande Eristoff, cuvée 2007, un grand cru*). You loose.

    - Une fille « open-minded » :

La présence d’alcool plus ou moins explicite de votre lieu de rencontre et votre statut d’ « étudiant supérieur » (à quoi, personne ne le sait vraiment …) vous amène généralement à parler des plus grosses conneries que vous et vos potes ayez fait sous l’emprise de ce divin poison. Vous affectionnez raconter comment votre pote bourré s’est endormi sur ses clés devant sa porte, cette histoire provoque l’hilarité, et l’ami en question ne vous en déteste que plus. Ne monopolisez pas la parole (vous pouvez ne pas raconter comment un autre ami s’est ouvert la main en décapsulant une bière) et laissez la parler de ses ami(e)s afin de pénétrer (ahem) dans son intimité.

Avec un peu de chances, elle vous donnera des informations sur ses goûts, ce qui vous permettra de réaliser de superbes enchaînements afin de prolonger la conversation et de lui montrer que vous portez de l’intérêt à ce qu’elle dit (même si vous trouvez que son débit d’inepties mériterait une page dans le Livre des Records).

Ce soir, vous êtes consensuel : vous décidez de supporter l’insipide musique qu’elle écoute, voire même vous vous intéressez à la magnifique affaire qu’elle a faite en achetant ce petit haut vert en solde qui lui va si bien (mais que vous aimeriez qu’elle quitte à un moment ou un autre).

La conversation va bon train, n’hésitez pas à lui offrir à boire (c’est vos potes qui ont payé les bouteilles). Si cette conversation suit le schéma habituel des conversations de filles (à savoir elle parle d’elle et vous vous êtes d’accord) vous aboutirez à une phrase contenant l’élément clé suivant

    « bla bla bla ... mon ex bla bla bla » : Attention !!! en cas de rencontre fortuite avec cette personne, votre santé bucco-dentaire risque d'en prendre un sacré coup dans les dents. Cependant, information cruciale : elle est libre ! Vous pouvez donc prendre un ticket près du guichet et essayer, tel Mr Bean dans un de ses célèbres épisodes, de voler un ticket présentant un numéro inférieur aux votre à une personne présente dans la salle d’attente.

    « bla bla bla ... mon copain bla bla bla » : Deux cas possible

    - Vous êtes prié de calmer vos (h)ardeurs

Le filet de bave qui s’écoule de votre bouche et la légère excroissance dans votre pantalon vous ont trahi. Chose aussi violente qu’un « Finish Him » sous Mortal Combat, le bijou qu’il lui a offert qu’elle vous exhibe. Si elle mentionne le prix que cette pacotille à coûté à sa moitié, soyez heureux, vous venez d’échapper à une prédatrice sans merci, une poufiasse. Retour à la case Vodka (*l’auteur du billet vous recommande également Zubrowska, cuvée 2007*). You loose.

    - Elle veut que vous sachiez que son actuel est un gros naze.

Ne surtout pas lui demander pourquoi elle reste avec lui, puisque la réponse se solde par un « bah parce que je l’aime » naïf, ce dont vous vous contrefoutez. Mais comme vous êtes un homme, et que contrairement aux femme, vous aimez la logique, vous ne pourrez vous empêcher de lui poser cette question sommaire. Si sa réponse est un « bah je sais pas », faufilez vous dans cette brèche.

Ne l’interrompez pas, elle ne va pas tarder à vous décrire les choses qu’elle déteste chez son copain. Vous n’avez plus qu’a faire preuve d’adaptation : s’il fait le con quand il est bourré, ne buvez pas ce soir et restez sérieux …

        Poursuite de la conversation

La conversation va bon train, vous arrivez à lui décrocher quelques sourires, vos pitreries semblent l’intéresser et vous en apprenez énormément sur ce pauvre petit chien qu’elle avait quand elle était petite et qui est mort percuté par une voiture. Vous entendez, non pas les trompettes de la gloire, mais les gazouillis des oiseaux des lendemain amoureux.

Cependant, ne négligez pas votre environnement. Rappelez vous que vous êtes en milieu étudiant, et qu’a tout moment, un pote éméché peut venir interrompre votre discussion et anéantir tous les efforts consentis pour passer pour un type bien auprès de la donzelle. D’après la loi de Murphy, ce genre d’interruption arrive … 99% du temps.

Généralement votre pote (qui bizarrement devient sur l’instant le pire enculé que vous connaissiez) vous demandera un renseignement du genre « Ou qu’elle est la bouteille de whisky » ou « C’est où les chiottes ». Attention ! ne pas avoir le réflexe du « DTC », n’oubliez pas, vous êtes quelqu’un de bien. Répondez à votre ami d’une manière assez sèche afin qu’il comprenne que sa présence vous importune, puis regardez la demoiselle en lui adressant un regard signifiant « putain qu’est ce qu’il est méga lourd, mais tu comprends c’est quand même un pote » (oui parfois un regard vaut mieux qu’un long discours (vulgaire qui plus est) ). Ou pire, vos prétendus amis, vous voyant entrain de discuter avec une personne de sexe féminin (ce qui n’a jamais du leur arriver) peuvent prendre l’initiative fort déplaisante de tenter de vous déstabiliser par un chant étudiant tel qu’un « Paye ton cul ». Là encore, rappelez vous que vous êtes un type bien, un type bien ne peut pas décemment se balader les fesses à l’air. Utilisez une fois de plus le regard méchant envers les initiateurs de ce chant guerrier et le regard « putain qu’est ce qu’il est méga lourd … » à la demoiselle.

La conversation déroule, déroule, vous ne voyez pas le temps passer (ne regardez surtout pas votre montre, la fille interpréterait cela comme un ennui que son discours vous occasionne). Vient le moment fatidique : elle se sent fatiguée ( évidemment il est … 23h … d’où l’expression « aller se coucher avec les poules » désignant une personne couche tôt).

Dites vous que la suite vaut bien que vous écourtiez votre soirée. Deux raison peuvent la pousser a vouloir rentrer si tôt : elle à du travail demain (cf paragraphe « coincée »), ou elle est réellement épuisée. En tant que gentleman, proposez de la raccompagner, on ne sait jamais quel individu bizarre pourrait lui faire du mal sur le chemin du retour (même si ce soir, son plus grand prédateur n’est autre que vous). Si elle vous dit que ce n’est pas la peine, insistez. Oui elle habite a perpet’, oui il fait –2 degrés dehors et il vous semble avoir vu des manchots traverser le passage clouté, mais vous n’en apprécierez que plus la chaleur d’un corps collé contre vous.

Au cours de la balade, maintenez la conversation. Si vous sentez que votre attirance (ou du moins votre désir) est réciproque, tentez une manœuvre périlleuse : vous saisir de la main de la demoiselle. Vous serez fixé : si la demoiselle se laisse faire, c’est un signe positif comme quoi « y’a moyen » comme disent les djeunz. Si elle la rejette : You Loose.

Rappelez vous que vous ne pouvez tenir en aucun cas l’auteur de ce billet pour responsable de votre échec. *Si vous êtes pas doué, c’est pas sa faute !* . Vous pouvez abandonner la demoiselle sur le trottoir te retourner à la fête vous mettre la mine que vous vous étiez juré de prendre avant de rencontrer cette sublime créature (même si l’adjectif qui la désigne maintenant commence toujours par un « s » mais n’est pas aussi respectueux à son égard). Bien évidemment, vous la raccompagnerez jusqu’au bout, vous êtes quelqu’un de bien au fond.

Point de chute :

En cas de réussite, deux choix s’offrent à vous : ou vous la raccompagnez chez elle, ou vous l’invitez chez vous. Tout dépend de l’état de votre appartement : s’il ressemble à un musée hébergeant une collection de fringues sales et de boites de kébab, ne lui proposez pas de l’accueillir chez vous, encore plus si vous n’avez rien à lui offrir afin qu’elle reste un instant dans votre sinistre appartement.

Cependant, si vous la raccompagnez chez elle, cela risque de se solder par un au revoir sur le paillasson et à un « à bientôt » qu’elle vous enverra le dos tourné, déjà rentrée dans son habitation.

C’est pourquoi il est bon que votre appartement soit toujours rangé (*l’auteur du billet rigole en écrivant cette phrase*), ou du moins de jouer les cache misère à l’approche d’une fête (*technique de l’auteur du billet : la partie la plus haute du placard est un cache misère de choix*) et que vous ayez toujours une réserve de trucs genre thé, café, petits biscuits et accessoirement préservatifs (protégez vous, toussa toussa)

Résumons nous : il existe donc 2 possibilités

    - Chez elle :

Comme je l’ai évoqué plus haut, si votre rencontre se termine sur un au revoir chaleureux et amical, certes chaleureux, mais amical, vous n’avez plus qu’à rejoindre la fête que vous avez quitté, et essuyer les brimades de vos amis vous voyant revenir bredouille. La encore, conseil éthylique : Whisky coca, N’importe, Cuvée 2007, dégueulasse mais alcool des dépressifs dans les films et romans.

Si elle vous invite à pénétrer … dans son appartement, c’est un bon point. Elle vous fait confiance. Si elle vous invite à boire quelque chose, c’est un bon point. Refusez l’alcool (ce serait bête de craquer arrivé a ce stade) et privilégiez les boissons chaudes apaisantes (thé, mais pas de tisane, il ne faut pas que la demoiselle s’endorme, enfin, pas encore …). Evidemment, préférez prendre ce breuvage allongé sur le canapé/lit plutôt que debout.

    -Chez vous :

Même principe, invitez la à se mettre à l’aise, ne lui proposez pas d’alcool mais une boisson chaude pour vous remettre de votre traversée du désert glacé qui vous sert de terre d’accueil étudiante.

Que les choses sérieuses commencent :

Profitez de ce moment de détente pour tenter de nouvelles manœuvres militaires telles que l’enlacer, toussa toussa, *bordel l’auteur du billet va quand même pas tout vous expliquer !*. Une fois arrivé à ce stade, vous avez atteint la phase la plus incertaine : vous n’êtes plus maître de la situation (les femmes prennent le pouvoir, ça y est, nous courrons à notre propre perte). Restez calme, priez pour ne pas avoir un désagrément de type corporel (envie de faire pipi/caca soudaine ou pire encore, le coup de la panne, mais pas celle d’essence) et tout devrait bien se passer. Si vous échouez à ce point, c’est à dire que la fille vous fait comprendre qu’il va falloir que vous partiez car elle est fatiguée et que donc ce ne sera pas ce soir que vous conclurez, dites vous que ce n’est que partie remise. Vous pouvez retourner à la fête que vous avez lâchement abandonné et rejoindre vos amis, le sourire au lèvre, en leur annonçant fièrement que vous êtes « casé ».

Si ce soir est LE Grand Soir, pensez à remercier l’auteur du billet (*L'auteur du billet accepte les paiement par chèques et par Paypal*)

En espérant que vous aurez eu autant de plaisir à lire ce billet que j’en ai eu à l’écrire

L’auteur du billet.

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Commentaires
Y
C'est moi qui aurait du l'écrire! Magnifique! Magnifique! Vous avez tout compris!<br /> <br /> Juste une petite correction: au moment de la raccompagner la prendre par la main c'est un peu risqué. Moi je préfèrerai prendre par l'épaule et caler sous l'aisselle, c'est très persuasif. <br /> <br /> J'ajoute la théorie du fennec: laissez libre cours à vos hormones, ne vous douchez pas juste avant de sortir. Laisser maturer votre transpi, un petit peu, juste de quoi activer les récepteurs hormonaux des cibles potentielles , effet garanti!
P
J'avoue avoir pris grand plaisir à savourer ce petit moment de lecture. Merci.
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